Le terme « prothèse » existe dans l’Antiquité mais il n’est pas utilisé comme nous l’entendons aujourd’hui ; c’est-à-dire pour désigner un dispositif artificiel destiné à remplacer un élément du corps humain disparu (en raison d’une blessure ou d’une maladie) ou absent (à cause d’une anomalie congénitale). L’absence d’un mot précis à employer pour désigner un appareillage qui doit suppléer la fonction d’un membre perdu ne signifie cependant pas que les anciens n’y recouraient pas.

Au contraire, les sources, tant littéraires qu’archéologiques, attestent bien l’emploi de prothèses chez certains individus. Elles sont de plusieurs types : les prothèses dentaires, capillaires et évidemment celles des extrémités des membres. Cette conférence fait le point sur l’état de la recherche historique et archéologique actuelle sur la question des prothèses dans le monde romain en recensant les sources disponibles et en présentant les différentes hypothèses émises par les chercheurs.

Par Caroline Husquin, maître de conférences en histoire romaine, université de Lille.

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